Premiers bivouacs en Bulgarie

La caravane
mar, 20 2011

Articlé rédigé hier du monastère Gorno Ezerovoro (enfin presque…)

 

Au départ, nous nous étions promis de camper au 1er jour du printemps. Mais la température ayant frisé les 25°C lors de notre break à Veliko Tarnovo, nous nous sommes lancés plus tôt !

Pourtant, nous avons quitté Veliko Tarnovo… sous la pluie ! Mais il en faut plus pour décourager une Caravane à Pédales. La pluie s’est finalement arrêtée dans l’après-midi, et c’est sous le soleil que nous avons traversé les paysages magnifiques du Balkan (nom de la montagne traversant la Bulgarie d’un bout à l’autre, à ne pas confondre avec les Balkans, dont la Bulgarie fait aussi partie).

Ivres de cette beauté naturelle, nous n’avons pas resisté à planter notre tente. Nous avons choisi un lieu proche d’une source, mais pas très bien cachés de la route, il faut bien le dire. La première nuit fut aussi bonne qu’une nuit sous la tente peut l’être quand on a perdu l’habitude… Mais le réveil s’est fait sous la bruine, tendance crachin normand ! Nous avons donc renoué avec le plaisir de replier tout le matériel mouillé…

Premier bivouac

Comme la veille (et comme toujours !), la pluie a fini par s’arrêter. Et le soir, nous avons retenté l’expérience avec moults améliorations ! La première : nous ne montons que le double-toit pour la première partie de soirée, ce qui nous laisse toute la place (environ 2×2 m) pour faire nous petites affaires et dîner à l’abri. Nous n’ajoutons la partie intérieure (la « chambre » qui doit faire 1×2 m) que lorsque nous nous couchons.

De la seconde amélioration je ne suis pas peu fière: j’ai réinventé la salle de bain ! Au lieu de se laver en plein nature, les fesses à l’air, en plein vent, et en se précipitant pour ne pas être vue, j’ai installé ladite salle de bain sous le double-toit. Un bout de bache comme tapis de bain, une bassine pliante en guise de cuvette, et un jerrican (déjà tout troué !) pour robinet. Nous pouvons maintenant faire notre toilette en tout quiétude ! Pour la baignoire et les chauffe-serviettes, je n’ai pas encore trouvé…

Peu à peu, le campement s’organise… encore faut-il trouver un lieu adequat ! Croyant s’être bien cachés dans un petit bois, nous étions en fait sur le chemin de la bergerie voisine ! Nous avons donc eu la visite de quelques troupeaux de chèvres et de moutons rentrant au bercail, l’occasion pour Marc d’aller copiner avec les bergers.

Cette nuit-là, la pluie est retombée. Rebelotte donc pour tout replier mouillé…

En plein coeur de la nuit (à environ 19h30…)

Puis aujourd’hui, nous avions le grand espoir de demander l’hospitalité dans un monastère, à proximité de Burgas, une affreuse ville côtière de la Mer Noire. Nous sommes donc arrivés comme des fleurs (avec l’air épuisé de rigueur pour attirer la pitié) en demandant s’il était possible de nous héberger pour la nuit. La petite vieille a qui nous posons la question nous demande de patienter. Tous les espoirs sont permis et nous nous y voyons déjà : dans cet immense bâtiment apparemment vide, il y aura bien de la place pour une toute petite caravane de rien du tout. La réponse est sans appel : Niet ! Nous demandons alors si nous pouvons planter la tente dans l’enceinte du monastère : Niet aussi ! C’est donc le deuxième refus que nous essuyons dans toute notre carrière de « demandeurs d’asile ». Et vous savez quoi ? Ces deux refus ont été opposés par… des monastères orthodoxes ! Pour l’hospitalité, l’église catholique semble avoir une longueur d’avance. Et pour dormir dans un monastère bulgare, visiblement, mieux vaut aller dans les endroits touristiques… C’est donc plutôt amers que nous avons planté la tente à quelques mètres du monastère, histoire de leur inspirer un peu de culpabilité (le diable est en nous !). La nuit sera fraîche…

 

Petit update : la nuit fut effectivement fraîche, mais surtout humide ! Une fois de plus, nous avons été bons pour… tout replier mouillé ! Après 45 km sous la flotte ce matin (dont 20 km ressemblant fortement à de l’autoroute), nous sommes maintenant à Sozopol, le « Saint-Tropez de la Mer Noire ». Ca doit être très beau mais pour l’instant, nous sommes en phase de reconstitution : douche chaude, déjeûner bon et copieux, et repos ! On tentera cet après-midi une expédition sous la pluie, pour voir à quoi ressemble ce Saint-Trop’ bulgare hors-saison…

 

Camille.

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  1. Les Planches

    Et bien sûr, sous la tente, vous avez le wifi pour nous envoyer toutes ces bonnes nouvelles !
    Bravo les campeurs !

  2. brigitte Leveille nizerolle

    enfin le printemps pointe son nez ,les premiers rdv avec ami et famille ,mais il reste les aleas du temps humide et si mes souvenirs sont bons le depliage de la tente humide n’est pas la meilleur partie du camping,pas plus que le pliage ,mais les odeurs ne sont pas encore là.

  3. Lorène

    Alors Saint Trop’ ? Je veux pas vous donner de conseils mais à mon avis c’était plutôt en jet-privé que vous auriez du arriver, pas en vélo avec une tente trempée sur le dos !
    Sinon, je voulais vous dire que moi aussi j’ai toujours détesté replier une tente mouillée, mais est-ce que c’est pas juste le bonheur d’être au chaud dans son duvet en écoutant le ploc ploc ploc des gouttes de pluie sur le double-toit ? Perso, c’est mon meilleur souvenir des louvettes ! Profitez-en pour moi ;)
    Bises

  4. Lorene

    Ps. Une question que l’on se pose tous: est ce que les yaourts bulgares sont a la hauteur de leur réputation???

  5. Camy

    Vous avez croisé Chabal ??? Alors, il est vraiment impressionnant ou bien ?

  6. François (de rouzic)

    Bon c’est le moment de vous avouer un secret.
    Si jamais vous avez trop froid, ou envie d’une bonne douche chaude, il y a une solution toute simple. Vous retournez sur vos pas pendant 2 ou 3 km.
    Là, vous verrez le grand camping-car de Papy et Manou qui vous suivent discrètement ! D’ailleurs, je ne sais pas si vous l’avez remarqué mais la nuit, Papy assure la maintenance des vélos pendant que Manou maintient le stock de barres énergétique à niveau constant ;o)

  7. Sève

    Moi aussi, tout cela m’évoque mes pires et meilleurs souvenirs de scouts.
    Le pire : un camp de Pâques ou nous avions tellement froid que je suis rentrée avec toutes mes affaires et chaussettes brulées (nous avions passé notre semaine autour du feu, quand il ne pleuvait pas trop. Le meilleur : le même que celui de Lorène, le ploc ploc !

  8. orhan demirci

    hello feriend.How are yours.Where are your?
    Im imam orhan,okey?vize.
    sizi çok sevdim ve özliyeceyim.mutlaka beni eklemenizi ve haberleşmemizi istiyorum.Arkadaşlığımız sürsün istiyorum.Bence bu durum çok harika bir duygu.sizleri yine bekliyorum burada artık bir dostunuz var.İstediğiniz zaman gelebilir ve konuğum olabilirsiniz.
    cevap vereceğinizi umuyor sevgilerimi sunuyorum.
    görüşmek dileğiyle…
    iyi seyehatler diliyorum…imam (orhan demirci).

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