Ce week-end, nous sommes partis à vélos pour continuer la route EuroVélo 6 entamée au mois de mai (lire l’article)… Sans se consulter, nous avons chacun rédigé un article pour le blog. Nous avons décidé de les publier tous les deux. 1 week-end, 2 points de vue !

Le point de vue de Camille :

Ce week-end encore, nous sommes partis à vélos ! Pas très original me direz-vous… Certes, certes, et pourtant, nous continuons de trouver des volontaires pour partir avec nous !

Cette fois-ci, c’est avec Pierre et Martin que nous sommes partis, pour parcourir une nouvelle portion de l’EuroVélo 6 (la route qui nous avait menés de Nantes à Orléans au mois de mai).

Nous sommes partis samedi de La Charité sur Loire, et sommes arrivés dimanche à Orléans.

J’ai arrêté de compter le nombre de nos « week-end vélos », mais je crois que cette fois, nous avons passé un certain stade !

• Nos sacoches se font de plus en plus légères (1 T-shirt pour 2 jours et une nuit… oui, je sais, vous pensez « beurk »).
• Nous mettons désormais moins de 4 minutes et 12 secondes pour descendre à pieds nos 6 étages, descendre à la cave, et remonter nos deux vélos dans la cour (et vu la configuration de la cage d’escalier, je peux vous dire que c’est un exploit !).
• Notre pique-nique se fait tout seul (Pom’potes, vache-qui-rit, jambon, baguette, concombre, piémontaise ; même plus besoin de faire une liste de course !).
• Marc ou moi sommes désormais capables de monter la tente tout seul en un temps record !

Bref, on commence à être « rodé » !

C’est pour cela que samedi, en montant sur mon vélo, j’ai presque ressenti de la lassitude. Encore un week-end vélo. Encore des galères pour faire grimper nos montures dans des trains pas faits pour ça. Encore 48h à pédaler alors que personne ne nous a rien demandé. Encore un week-end à dormir sous la tente et à manger des sandwichs alors que franchement, qu’est-ce qu’on a à faire à la Charité sur Loire ???

Et oui, le cycliste sur sa monture cogite… Serai-je capable de supporter cette nouvelle routine, qui pendant un an va nous faire pédaler non-stop, nous faire vivre comme des nomades, toujours étrangers, jamais chez soi, toujours obligés de tout recommencer, inlassablement… Monter la tente, faire connaissance, préparer des pâtes, grimper des côtes, prendre une douche froide…

Et puis, sans m’en rendre compte, au fil des kilomètres, ces pensées se sont évaporées… La bonne humeur a repris le dessus. Le sentiment de liberté aussi. Et le plaisir de l’effort.

Mais je n’oublie pas que ce voyage ne sera pas une sinécure… J’espère avoir la force de surmonter les coups de blues et, dans ces moments-là, ne pas oublier que ce voyage est une chance, et que je l’ai choisi… Mais si je l’oublie, je suis sûre que Marc sera là pour me le rappeler ! De l’avantage de voyager à deux…

Camille.

PS : sinon, le week-end s’est super bien passé ! Grand soleil, bonnes blagues (merci Pierre), bon Sancerre… En revanche, on est un peu refroidi par l’EuroVélo6 qui était si bien indiquée sur Nantes-Orléans… et franchement aléatoirement signalisée sur la suite du parcours !

Rendez-vous très vite avec une petite vidéo récap’ (il faut juste qu’on comprenne comment marche notre logiciel de montage et qu’on trouve le temps de s’en occuper !).

Le point de vue de Marc :

On ne peut pas encore parler de routine (heureusement !) mais nos sorties Vélo commencent à avoir un certain rodage, du moins dans leur démarrage. Celui-ci se fait en 3 étapes :

1. Préparation de l’équipement (j’ai pris la pompe ? On a des Pom’Potes ? T’as pensé à prendre la carte ?)
2. Remontée des vélos de la cave (eh oui, entre chaque sortie, nos vélos sont condamnés à rester en lieu sûr (?) pour éviter de subir le sort d’un des précédents vélos de Camille : la disparition !
3. Quelques minutes d’échauffement pour rejoindre une gare et souvent aussi, des amis.

Après quelques minutes de train, l’aventure commence. Oui, l’aventure. Car je dois dire que chaque sortie ressemble à une petite aventure : incertitude de la route, plaisir de la découverte, des rencontres, de la gastronomie…C’est toujours un peu d’inattendu à chaque coup de pédales.

Accompagnés de Pierre et Martin (autrement nommés par La Caravane « Les accompagnateurs parfaits ». Si, si messieurs, ne rougissez pas !), nous sommes donc partis en direction de La Charité sur Loire, charmante commune bien animée le samedi grâce au marché. Après avoir pris notre temps le matin, nous nous sommes décidés à prendre la route en réalisant qu’il était déjà midi et que 75 kms nous attendaient…

Nous avons récupéré l’itinéraire « Euro Vélo 6 » (déjà emprunté pendant une semaine en mai) : pistes cyclables bitumées, pistes mixtes bien damées et terrain…sauvage au programme (OK, il fallait peut-être prendre à gauche à l’intersection !). Nous avons croisé ou doublé un grand nombre de cyclotouristes, ce qui nous a permis à chaque fois de jeter un petit coup d’œil à leur équipement. Toujours instructif !

Le soir, arrivés à bon port, en l’occurrence à Gien, nous avons profité de la fraîcheur (bienvenue !) du camping pour refaire le monde, après une bonne journée d’effort. Le vélo favorise ces échanges. Le Sancerre aussi.

Dimanche, la route nous a appelés de bonne heure et nous avons ainsi pu parcourir la moitié de notre chemin jusqu’à Orléans avant de nous arrêter pour déjeuner. Nous nous sommes donc restaurés sous les pins, là où passait un berger avec son troupeau mixte (chèvres et vaches). Difficile de faire plus bucolique.

L’après-midi, nous avons avalé les kilomètres, presque aussi rapidement que notre sandwich à midi et sommes arrivés (fatigués) à Orléans à 15h30, après environ encore 75 kms dans les jambes. Chanceux, nous avons réussi à caser nos vélos dans l’Aqualys (la navette qui relie Tours et Orléans à Paris). Et je peux vous dire que c’est toujours un peu un défi de réussir à mettre son vélo dans un train…

Prochaine aventure ? N’hésitez pas à nous soumettre quelques suggestions de régions à visiter…

Marc.

Après une journée de vélo, quoi de mieux que d’avoir l’occasion de prendre une douche chaude ? Cette dernière étant en effet au cylo-touriste ce que la première gorgée de bière est à Philippe Delerm (et à beaucoup d’autres) : un vrai petit plaisir, trop rare et souvent si fugace !

Afin de rendre ce plaisir moins rare, le site warmshowers.org  (« douches chaudes » en français) a été créé. Ce site permet de mettre en relation des couchsurfers (des individus qui voyagent en étant hébergés dans des conditions potentiellement assez rustiques…du monde entier, avec la particularité de ne rassembler que les cyclotouristes.

Inscrits sur ce site depuis plusieurs moins, nous n’avions encore jamais eu la chance d’accueillir des voyageurs. Or depuis dimanche dernier, c’est chose faîte !

Nous avons en effet eu l’honneur de recevoir jusqu’à jeudi, Sam et Shanna, qui nous venaient tout droit de Melbourne, en passant par l’Asie, le Moyen-Orient, puis le Sud de l’Europe. Déjà 6 mois de voyage pour eux et une mine d’informations précieuses pour nous !

C’était également amusant de se projeter à travers eux, dans 6 mois, quand nous serons à leur place et vivrons le même type d’aventures (enfin, j’espère ne pas vivre les soucis de santé de Sam, qui a perdu en Chine 15 kg en quelques semaines !).

Si vous souhaitez découvrir leurs aventures, n’hésitez pas à aller faire un tour sur leur blog (en anglais) : www.grandcycletour.com. Il y a même un article où l’on parle de nous eheh (c’est ici).

J’espère que nous aurons encore l’occasion d’ici notre départ d’accueillir d’autres cyclos. N’hésitez d’ailleurs pas à ouvrir votre porte à tous les cyclo-touristes du monde ! Ce sont (j’imagine) tous des gens biens, même si ils n’ont pas (encore) pris de douche chaude !

Marc.

Pour certains, l’été est synonyme de farniente, de vacances. Pas pour La Caravane qui reste ouvert tout l’été (même le dimanche et jours fériés) …et qui récolte de très bonnes nouvelles actuellement ! La dernière en date ? Le très gentil (et généreux) geste de Biotea.

Biotea est un salon de thé, proposant des produits bio et de bien-être (à travers des thérapies naturelles : phyto-, aroma- ou nutrithérapie). Leur souhait ? « Votre bien-être au naturel ». Une devise qui se rapproche d’une phrase que nous aimons bien (et que je détourne un peu pour l’occasion) : « Mens sana in corpore sano, c’est plus facile dans un salon de thé bio » !

Leur soutien financier spontané nous a vraiment fait très plaisir et nous les remercions chaleureusement…Nous vous encourageons à aller passer un agréable moment chez eux lors de votre prochaine visite malouine !

Pour en savoir plus, c’est par ici.

Hello les amis,

Aujourd’hui, nous avons besoin de vous ! Non, cette fois-ci nous n’allons pas vous demander pour la 124^ème fois d’envoyer notre dossier à tous vos contacts ! (Ceci est peut-être un message subliminal).

Non, aujourd’hui, nous allons faire appel à votre culture, votre bon goût et votre sens du rythme et de la mélodie (rien que ça !).

La question du jour est donc… roulement de tambours… « Et toi, t’écoutes quoi ? ».

Nous avons effectivement prévu d’emporter un lecteur MP3 chacun, mais que mettre dedans ? L’intégrale de Mike Brandt (c’est l’occasion de découvrir) ? Les plus beaux requiem (histoire de s’achever les soirs de cafard) ? La chanson traditionnelle kazakhe en 14 volumes (pour mieux comprendre la population locale) ? Mouais… bof…

Heureusement, vous êtes là, et vous allez nous aider ! À vous de nous conseiller la chanson idéale !

Mais évidemment, à chaque circonstance, sa bande-son… Nous allons donc débuter sur le blog le grand programme « Et toi t’écoutes quoi ? ». En quoi ça consiste ? C’est très simple, nous viendrons de temps en temps, vous demander vos 3 chansons idéales pour telle ou telle situation.

Alors commençons…

Imaginez-vous à vélo par une chaude après-midi. Vous êtes fatigués. Vous avez déjà 62 bornes dans les pattes. Vous avez faim. La prochaine ville est encore à 22 kilomètres. Et là, se dresse devant vous la côte de trop ! La bien raide, celle qui va vous casser les pattes ! Celle qui semble vous dire « Je suis sûre que tu vas devoir descendre de ton vélo pour pouvoir me gravir, on parie ? ». Et là, vous avez besoin d’une grosse dose de rage et d’énergie pour y arriver !

Alors, là, vous écoutez quoi ?

Après avoir dévoré les 1.500 pages du catalogue, après avoir étudié, hésité, comparé… nous nous sommes enfin lancés dans nos premiers achats au Vieux Campeur ! Et comme vous vous en doutez, c’était à peu près aussi glamour que la scène de shopping mythique de Pretty Woman…

Marc et moi étant de véritables handicapés du shopping (dernier exemple en date : 6 mois pour acheter une paire de chaussures), nous nous étions fixé un objectif : le matériel de camping, catégorie alimentaire, soit :

• le réchaud
• la popote
• le filtre à eau

Bref, des trucs plutôt chers. Et lorsque, comme nous, vous n’y connaissez rien, le choix n’est pas évident ! Quels conseils écouter ? Ceux des puristes qui vous assurent qu’il vous faut le top du top (et donc le plus cher du marché) ? Ou les Mc Gayver rootseux qui vous disent qu’un morceau de bois et un chewing-gum vous suffiront à construire un cabane, un four et une machine à laver ?

Au final, notre choix s’est porté sur les articles suivants.

Le réchaud MSR Whisperlite : 82€ (+ une bouteille-réservoir 1L à 16€).

Ses + :

• il est multi-combustible (essence/pétrole)
• Petit et léger

Ses – :

• Moins stable que les modèles au-dessus
• Intensité de la flamme non-réglable

Le filtre à eau MSR Miniworks (87€).

Ses + :

• Filtre céramique (donc super filtrant et durable)
• Petit et léger

Ses – :

• Un débit moins important que les modèles au-dessus.
• Autonomie de « seulement » 2000 L, ce qui devrait nous suffire (on ne compte pas s’en servir tous les jours).

La popote MSR Quick System (85€… là on s’est fait plaisir !!!).

Ses + :

• Compacte et légère
• Comporte une casserole à haut bord pour les pasta (et à mon avis on va en manger un bon paquet !)

Ses – :

• Elle est en Teflon donc interdiction d’utiliser un couteau dedans (sous peine de manger des pâtes au Teflon, c’est moyen…)
• Son prix

Bref, nous avons surtout privilégié la légereté ! Mise à part la popote de luxe, nous avons choisi du moyen de gamme, se disant que nous ne partions pas non plus pour 3 ans de marche solitaire en Himalaya ! Gardons les pieds sur terre et ne nous prenons pas pour des Mike Horn !

PS : Merci au Vieux Campeur qui, dans le cadre de son programme d’aides aux expéditions, nous offre 14% de réduction !