Je ne veux pas intellectualiser le voyage car je préfère largement le vivre que de le théoriser (mouais…), néanmoins je me posais cette question ce matin : à quel moment peut-on considérer que le voyage commence ?

Quand on le pense ? « J’aimerai bien aller à Gaborone / Et si on allait découvrir le lac de Paladru ». Eventuellement. Mais alors, il faut que les faits rejoignent l’idée initiale et que le voyage soit concrétisé. S’il reste au stade de l’idée, peut-on quand même parler de « voyage » ? D’évasion, probablement. Mais de voyage ?

Quand on le prépare ? « Mon guide Lonely Planet. OK. Mes vaccins. OK. Mon masque et mon tuba. OK ». Pourquoi pas ? Mais là encore, si finalement le train, l’avion ou le vélo restent à quai, peut-on considérer qu’il y a eu voyage ?

Quand on commence à bouger ? Premier coup de pédale ? Première marche du train ? Premier kilomètre effectué ? Oui, là, à ce stade, le voyage a déjà commencé. Mais décortiquons encore un peu : « quand on commence à bouger ? »…mais quand commence-t-on vraiment à bouger ? Quand on fait le premier kilomètre ? Quand on quitte son domicile ? Quand on a passé une frontière (qu’elle quelle soit d’ailleurs) ?

Humm, pas si simple finalement. Quoi qu’il en soit, le fait de quitter notre cher (et si inaccessible) 6^e-étage-sans-ascenseur demain matin me donne vraiment l’impression de commencer l’aventure! Plus de domicile = moins de repères = de l’inattendu et de l’improvisation = déjà du voyage, non ?

Marc

PS: la rubrique « En attendant le départ » n’aura jamais aussi bien porté son nom qu’aujourd’hui…

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