Ibère Natus

La caravane
fév, 16 2012

Voilà quatre jours que nous avons quitté Madrid (et nos amis) pour pédaler plein nord, direction les Pyrénées. Un peu de sport entre deux sessions de retrouvailles !

Et du sport, on en a jusque là (darladirladada) ! Si le soleil brille de mille feux et que le ciel bleuoie à qui mieux mieux… le vent a décidé de jouer les trouble-fête. Depuis Madrid, il souffle plein nord. Pas une seconde de répit, il nous épuise. Il faut pédaler comme des fous pour atteindre les 6 km/h (allez, les 11 km/h en descente). C’est une lutte de chaque instant et si nous arrêtions de pédaler, je suis presque sûre que nous ferions marche arrière ! Et quand Zéphir souffle à nos oreilles, je l’entends murmurer « Le Nord, c’est Paris ! Faites donc demi-tour. Ca serait tellement plus facile de m’avoir dans le dos, et de continuer le voyage là où je vous porterai… ». Certes… Mais nous avons rendez-vous, cap sur Paris !

 

Une belle palette de couleurs !

 

Pour nous, l’Espagne, c’était le retour, le début de la fin, les premières retrouvailles… On avait juste oublié que l’Espagne est un pays superbe et qu’on en prendrait plein les yeux ! Que c’est beau ! Champs jaune d’or, forêts plantées sur une terre ocre, petits villages aux églises romanes…
Après 3 mois passés aux USA, on comprend tellement pourquoi les américains trouvent notre Europe si charmante !

 

Paysage doré

 

En Espagne, nous avons quelques lacunes… à commencer par la langue ! Grâce à quelques séjours, je connais certains mots (nous pouvons ainsi commander sans problème notre café au lait et jus d’orange pressé quotidiens), mais cela ne va pas très loin… Et l’expression « parler anglais comme une vache espagnole » ne sort pas de nulle part. Al campo, on ne parle guère angliche !

Autre petit bémol : les horaires espagnols. Siesta de 14h à 17h ! Il nous est donc arrivé de ne pas pouvoir faire de course dans le seul magasin du seul village du coin. On ne nous y reprendra pas ! De même, les mairies n’ouvrent que le matin et les églises, comme en France, sont toujours fermées. Nous qui avions l’habitude de nous y adresser pour trouver un logement… Il nous faut donc camper ! Et par les temps qui courent, vous n’aimeriez vraiment pas être à notre place ! Nous non plus d’ailleurs… On gèle !!! Après deux nuits par une température inconnue (mais largement en dessous de zéro, -5°C au plus), nous nous offrons ce soir une chambre au chaud à Soria. « On n’est pas des bêtes » comme dirait l’autre…

 

Encore quelques minutes de soleil avant l’ère glacière !

 

Bref, la route continue jusqu’à vous ! Mais le voyage est loin d’être fini.
Souhaitez-nous bon courage pour la suite car le vent semble ne pas vouloir s’arrêter et les côtes devraient s’accentuer. Et nous qui pensions rentrer peinards…

Camille.

PS : Rendons à César ce qui est à César, Marc est à l’origine de cet excellent titre.

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  1. Lorene

    Bravo pour ce titre!
    Vivement les Pyrénées et le passage en France, j’imagine que ça va vous faire un drôle d’effet!
    Bon bah nous on vous attend en tout cas!
    Biz

  2. Les Planches

    Le voyage c’est l’aventure jusqu’à la dernière minute…vous verrez la dernière côte sur le periph….ce sera aussi une côte, des douleurs dans les jambes, la soif, la faim, la sueur……
    Heureusement au bout de cette côte il y aura une haie d’honneur et point de tente à monter mais un bon lit tout chaud, des sourires, de l’amitié. Finalement, n’est-ce pas pour cela que vous êtes partis ?

  3. La Tante Zanie

    « Pourtant que la montagne est belle, comment peut-on s’imaginer… »
    Il semblerait qu’il vous était plus simple de trouver l’hospitalité dans les pays de l’Est (et même encore plus éloignés)…je suis curieux de savoir comment ca se passera en France (évidemment vous avez déjà des points de chute), et surtout d’avoir votre perception comparative… « Pourtant que l’Europe est belle, comment peut-on s’imaginer… »
    Et sinon, si la route continue jusqu’a nous, laichez-vous porter… vers le chud! ch’est alléchant n’ech’pas?

  4. Roger et Françoise du Nord et de St Malo

    Courage, nous sommes avec vous! bien sûr c’est facile devant un écran mais Paris approche. Cordialement.

  5. mathilde

    allez… avouez ! ce qui est dur, ce n’est pas le vent dans le dos : c la prépa chorizo !!!! ;-)

  6. jojo G

    L’EQUIPE n’aurait pas fait mieux!

  7. Ju

    Petit lexique de 1er secours pour les aventureux germanophones que vous êtes:

    - j’ai froid= tengo frio

    - j’ai faim = tengo hambre

    -j’ai soif= tengo sed

    - pourrions-nous dormir dans votre jardin ? = podriamos instalarnos en su jardin ?

    - on se passe un bon moment = lo estamos pasando phenomenal

    sans oublier bien sûr:

    - le dérailleur = el cambio de direcciones ;-)

    suerte chicos x

  8. biquette

    vive le ventd’hiver vs aviez oublié!!!! .en tt cas si vos pédalas vs font passer par le Loiret vs trouverez un lit un diner et le reste!!!ns ns sommes prets à venir grossir la haie d’honneur .Prenez soin de vs pour etre en forme à l’arrivée

  9. muriel

    Il vous faut encore un peu…. beaucoup de courage!
    Si je vous dit qu’on vous attend de pied ferme, cela va-t-il vous donner des ailes?
    Bisous.

  10. Hortense

    Je ne vous avais pas lu depuis longtemps … et je sais même plus pourquoi ! j’ai donc rattrapé mon retard avec plaisir et je me rend compte que : c’est bientot fini !!! plus qu’un petit mois …
    je ne connais pas votre route en france, mais welcome si vous passez par beaune, on vous accueil avec plaisir, et plutot deux fois qu’une …
    Des bisous.

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