Chapitre 18

Dans la vie, il y a des étapes qui marquent. Avoir son permis de conduire, obtenir un diplome, découvrir les Monaco de Belin (comment ses petits carrés goût fromage peuvent-ils être aussi bons ??).

Pendant son voyage, c’est pareil : il y a des étapes. Certaines sont administratives (obtention d’un visa, passage d’une frontière), géographiques (passer d’un continent à un autre ou d’une vallée à une autre), techniques (eheh, t’as vu, je sais changer un guidon maintenant ?!).

Et puis, il y a les étapes propres à chaque voyageur, à chaque voyage : pour nous, c’est « franchir un nouveau millier ». Le dernier en date, 18 000 kms, a été une belle émotion. Il signifie beaucoup de choses pour nous. En vrac :

- c’est le premier millier qu’on fête après plus d’un an sur la route

- c’est le dernier millier qu’on fête aux US

- il conclut un mois de folie : 100 bornes par jour en moyenne depuis le début d’année…

- si tout se passe bien, le fait d’avoir dépassé ce cap en entrant en Floride signifie qu’on…fêtera les 20 000 pas très loin de Paris !!! Yeah !

- mince, 18 000 kilomètres à la force de nos mollets quand même !!! Ne nous y trompons pas, ce n’est pas de la fierté, c’est…bon, OK, si, c’est de la fierté et alors, parfois on a le droit d’être fier de soi et de son/sa partenaire, non ??



Eh oh, les vélos…pas si vite !!!

 

Nous sommes ce soir à Tallahasse (la capitale de la Floride), accueillis pas des warmshowers (encore ? Eh oui. Combien d’entre vous ont souscrit au site et combien d’autres ont remis ça aux calendes grecques, au fait ?). Hier soir, nous avons eu le droit à une averse…tropicale, au milieu de la végétation dense du parc national de Florida Caverns. Pas de bol : l’averse a eu lieu juste au moment où on devait monter la tente. Réveillés ce matin par un combat d’écureuils. Etonnant.

300 bornes de l’Atlantique…300 bornes…

Marc

Southern States

Aujourd’hui, nous sommes arrivés en Floride, notre dernier état américain ! Nous sommes précisemment à Pensacola, ville balnéaire du Golfe du Mexique.

Après la Louisiane, le Mississippi et l’Alabama sont passés plutôt vite : il ne nous a fallu que trois jours pour les traverser (regardez une carte et vous comprendrez !).

Ces temps-ci, nous campons pas mal. Il fait beau et les températures sont très agréables… ce qui n’a pas l’air d’être le cas de la France. J’espère que vous êtes tous en train de nous tricoter des bonnets de laine pour nous aider à amortir le choc climatique !

Nous rencontrons des voyageurs à vélo presque tous les jours. Mais pour une raison inconnue, ils roulent tous dans l’autre sens ! Pas de compagnon de voyage pour le moment…

Dernièrement, nous rencontrons aussi beaucoup de… vieux ! Le retraité qui vient passer ses vieux jours aux soleil n’est donc pas un mythe ! Cela dit, nous avons remarqué que les personnes qui venaient le plus facilement vers nous avaient généralement largement dépassé la « soixante-dizaine ». Plus disponibles, plus curieux, moins pressés… ils adorent écouter nos histoires !

D’ailleurs, pas plus tard qu’hier, nous avons, une fois de plus, rencontré la bonne personne, au bon endroit, au bon moment. Nous nous apprêtions à aller à l’affreux camping de Dauphin Island (Alabama)… quand Ron nous aborde. Il nous a vu sur la route plus tôt dans l’après-midi et était simplement en train de… nous chercher ! Il nous propose de camper dans son jardin plûtôt qu’entre deux camping-car géants… et de fil en aiguille, finit par nous loger chez sa voisine absente. Une maison rien que pour nous. Le rêve !

Par un miracle, nous échappons à la messe à laquelle il voulait nous emmener. Car ici, on ne vous pose même pas la question de savoir si ça vous intéresse ou pas. On va à la messe. Point barre ! D’ailleurs, il y en a pour tous les goûts et le moindre village a, au minimum, sa demi-douzaine d’églises (First Baptist, Methodist, Catholic, Episcopal, Church of Christ… et toutes les autres !). Cette multitude de « clochers » a plutôt tendance à nous rendre sceptiques…
Allez, on vous laisse avec les photos de Louisianne, Mississippi et Alabama (LA, MS, AL). Et nous, on continue à pédaler vers l’est. Bientôt l’Atlantique !

Camille.

Merci P’tit Coup d’Boost

jan, 31 2012

Le long de la route, nous ne sommes jamais contre un peu d’aide…

Nous avons récemment eu la chance, par l’intermédiaire de mes parents, de faire la connaissance d’une jeune entreprise bretonne AB Activ Laboratoire, qui a développé un produit tout à fait approprié à ceux qui ont besoin d’énergie, le bien nommé P’tit Coup d’Boost, un complément alimentaire 100% bio (pour en savoir plus, c’est par ici www.ab-activ.fr).

 

 

Grâce à leur soutien, nous allons pouvoir continuer à avancer, avancer, avancer…

Longue route à P’tit Coup d’Boost et encore merci à eux !

Marc.

Laissez les bons temps rouler ! (?)

Je vais vous parler de la Nouvelle-Orléans. Mais avant, je veux vous parler de Carol.

Carol a 80 ans (comme mes grands-parents ! J’en profite pour les embrasser !). Carol vit à 10 bornes du premier village, seule. Carol travaille 6 jours par semaine : le lundi, elle est volontaire dans une association, le mardi elle construit une table pour son église, le mercredi elle travaille dans une ferme collective, le jeudi…bref, elle ne chôme pas. Carol a construit sa maison elle-même il y a 25 ans. Et comme ça ne suffisait pas, elle a construit un autre local : au rez-de-chaussée, des tracteurs, du matériel de jardinage. A l’étage, un dortoir, une salle de bain et une cuisine. Pour les cyclistes, les voyageurs et n’importe qui en aurait besoin. Après une journée bien remplie, tu débarques chez elle, elle t’accueille avec le sourire, te donne l’heure du dîner et te laisse errer dans sa propriété. Tu es bien chez Carol. Tu es heureux pour toi, mais encore plus pour elle, car elle semble encore plus heureuse de te voir que l’inverse (vous me suivez ?). Carol est une inspiration.

 

Carol, 80 ans, muse

 

Quoi ? Ah oui, la Nouvelle-Orléans ! Après avoir filé à toute berzingue à travers le Texas et la Lousiane, nous nous sommes accordés une pause de 48 heures à la Nouvelle-Orléans. Nous avons laissé nos vélos à Baton-Rouge, chez Phillip et Goldie (charmants !) et avons pris le bus.

Arrivés à N-O, on te fait rapidement comprendre que tu n’es pas le bienvenu partout dans la ville. Enfin, tu peux y aller. Mais on garantit pas que tu reviendras. OK, pas de souci, on n’a ni temps, ni vie à perdre donc on va s’en tenir aux « bons coins » : le French Quarter, les cimetières (qui racontent une belle histoire mais aussi l’Histoire, à travers les noms des gens qui y font la sieste), le Garden quarter.

 

 

 

Comme partout en Louisiane, quand tu vas à N-O, tu commences par te régaler des noms et expressions mélangeant le français, le créole et le québécois (« Laissez les bons temps rouler » est la meilleure et la devise officieuse de la ville). Tu peux ensuite errer dans (une partie de) la ville et te projeter dans le temps en admirant les maisons des grandes familles ayant fait du business dans la canne à sucre, les épices, l’esclavage (un genre de management de ressources humaines primitifs, sans RTT ni rien).

 

Le spectacle est dans la rue…

 

Puis quand tu en as eu assez, tu attaques les spécialités culinaires. Au menu, du poisson, des crevettes, des écrevisses, de la soupe de tortues, des épices, des saveurs, du plaisir. En grande quantité. Tu n’as d’ailleurs pas encore eu le temps de tout essayer qu’il te faut reprendre ton bus et filer sur les autoroutes sur pilotis, direction Baton-Rouge.

C’est pas tout ça mais il reste encore quelques centaines de kilomètres à faire avant d’atteindre l’Atlantique…

 

A la Nouvelle-Orléans, on se sent parfois presque à la maison…

 

Marc

 

Texas : les photos !

Et voici les photos du… Texas, le pays des cowboys !

Nous sommes ce soir à Simmersport, petit bled de Louisiane. Nous avons passé la frontière hier. Ici, tout est vert et humide, très humide ! Il y a de l’eau partout ! Les noms que nous croisons sur la route un petit charme francophone : Mamou, Bayou chicot, Raccourci Lane, Pointe coupée…

Demain, nous arriverons à Bâton-Rouge, en longeant le Mississippi. Encore un nom qui fait rêver…

Nous battons en ce moment tous les records. Plutôt pressés par la date de notre vol, nous devons parcourir de longues distances… Comme par exemple, près de 150 km aujourd’hui ! Oui, oui, 150 km à la force de nos petites jambes. Même pas besoin de faire de stop !

On vous laisse avec une petite vidéo, car aujourd’hui, c’est l’anniversaire de la Caravane !

 

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