Happy New year!

Une belle belle belle année à vous tous ! Mille mercis pour vos messages, vos encouragements, vos mots doux… En 2012, on se retrouve !

Nous vous embrassons bien fort du Nouveau-Mexique où nous profitons de nos derniers jours avec Julie, Gus et Seraphine.

Plus de news dès que possible mais ça va devenir de plus en plus compliqué car notre ordi est de nouveau victime d’un affreux virus et ne fonctionne plus…

Du Far West au Deep South

Température négative, vent de face, chute de neige, visibilité réduite (barbe gelée et doigts de pieds glacés aussi). Nous sommes à quelques dizaines de kilomètres d’Albuquerque. Encore une grosse journée de route et hop hop hop, c’est les vacances…

Nous quittons progressivement le Far West pour le « Deep South ». L’accent US devient de plus en plus traînant (j’adooore!), les moustaches plus touffues et les bottes plus pointues.

 

L’Arizona, la Route 66 et quelques paysages mémorables

 

Les dix derniers jours m’ont semblé assez curieux. Nous avions un objectif : rouler, rouler, rouler pour atteindre Albuquerque en temps et en heure (c’est-à-dire pour Noël). La Route 66, régulièrement jumelée avec la « Highway 40 » (trafic plus dense) s’y prête bien il faut le dire : pas des masses de choses à voir…à l’arrêt. En roulant, on peut cependant admirer de beaux canyons, voir des coyotes, attraper un burger ou deux au passage dans un  diner (pour comprendre ce qu’on vit quand on mange son burger le soir dans un diner, je vous conseille le très bon film de Vincent Gallo « Buffalo 66 »).

 

Bip bip, un coyote !

 

Evoluant en permanence entre 1500 et 2000 mètres d’altitude, les températures se sont nettement rafraîchies aussi. Nous avons donc cessé (temporairement ?) de camper. Il faut dire que la dernière tentative, dans une réserve indienne, s’est soldée par l’arrivée nocturne de la police et un « interrogatoire » dans le froid, à la sortie de la tente. A deux doigts de finir au poste…

Pas dramatique, l’histoire nous a permis de nous attirer la sympathie de Peter, un archéologue qui nous a accueilli le lendemain chez lui, à Flagstaff. Et comme si nous offrir un toit n’était pas suffisant, Peter nous a invité au resto mexicain. La générosité de certains ne connaît pas de limites.

Le lendemain, toujours dans cette charmante ville de Flagstaff, me rendant dans un magasin de cycles pour réparer une pédale cassée (bigre, sans pédales, la Caravane ne peut avancer!), le vendeur me l’offre !

Ces événements heureux ont été une véritable récompense : pour rejoindre Flagstaff, nous avions franchi la veille la barre des 15 000 kilomètres pédalés depuis Paris. Yeah baby !

 

La Caravane fête les 15 000. Merci Père Noël !

 

Avant de retrouver Julie, Augustin et Séraphine à Albuquerque, il ne nous reste plus qu’à parcourir 130 kilomètres sous la tempête de neige annoncée demain. Pas de souci : « live soft, ride hard ». Ma nouvelle philosophie…

 

Marc

 

PS : pas des masses de news récemment car notre ordi a été attaqué par un virus et ne pouvait plus avoir accès à Internet. 36H d’observation chez un réparateur à Gallup et la situation est rentrée dans l’ordre.

 

PS 2 : les photos d’Arizona, c’est par là !

Drôle d’endroit pour une rencontre

Marie-Sophie était la seule à pouvoir accepter de quitter sa belle île de Tahiti pour retrouver la Caravane à Ludlow, California, bourgade de 28 habitants au bord de la 66… Elle raconte ce week-end plein de surprises et 100% US !

Et pour ne rien vous cacher, voici toutes les photos de la Californie !

 

Imaginez que vous recevez un mail dans lequel on vous dise « rendez vous jeudi à 17h au motel de Ludlow, Californie ».

D’abord vous vous dites qu’il y a un code dans le mail… Du type « les carottes sont cuites ».

Mais ne comprenant pas, vous allez taper « Ludlow, Californie » dans votre moteur de recherche préféré. Les résultats sont bizarres. Est-ce bien le Ludlow du rendez vous dont on parle (ou plutôt dont on ne parle pas) ?

 

Vous regardez alors les images… Et là, vous vous dites « Yeahhhh ! La route SIxty SiX ! L’Amérique, la vraie ! On va rider sur des Harley, avec des vestes en cuir ! On va boire des Budweiser ! On va manger des pancakes au petit déjeuner, et on aura du café à volonté ». Bref, vous vous imaginez déjà dans un film américain. Thelma et Louise, No country for old men… On a déjà « Born to be wild » dans la tête…

 

Voilà le décor est planté. La réalité est presque la même. Pour dire la vérité, il faut avoir vécu l’arrivée dans un motel de la route 66 pour comprendre que le côté glauque des motels n’est pas du tout exagéré dans les films. Disons que Ludlow n’est rien d’autre que 2 stations essence, 1 motel, et 1 café. Si je ne cite pas le nombre de maisons… ben c’est qu’il n’y en a pas. A se demander où vivent les gens qui travaillent ici.

 

 

Bref, j’ai retrouvé la caravane à Ludlow, Californie.

 

Pour en venir à ce qui vous intéresse vraiment, c’est dans la chambre n°8 que j’ai retrouvé nos héros préférés ! Complètement égaux à eux-mêmes ! Le teint hâlé par le soleil du désert ! Les mollets en acier, et la motivation toujours aussi entière qu’avant leur départ ! Seule déception, quand je suis arrivée, Marc ne portait pas sont joli short pomme.

 

Après, ça a été 2 jours complètement différents, mais tout aussi américains l’un que l’autre !

 

Le vendredi, on avait décidé de partir en direction de Needles, au sud est du désert Mojave. Bourgade beaucoup plus développée que Ludlow, mais à se demander où étaient cachés les gens… Le burger du déjeuner portant conseil, et Camille et moi en ayant plutôt bien envie depuis le matin, on a décidé de rouler en direction de … Vegas ! Las Vegas ! Le seul, le vrai, l’unique ! La ville des casinos, des wedding chapels, et autres clichés. Après s’être cru dans Esay Rider le long de la route 66, on est plongé en plein Casino, ou encore dans Very Bad Trip… Pour la caravane comme pour moi, le choc a été un peu brutal. Quand on a passé des semaines ou des mois à traverser des déserts ou autres plaines infinies, ou quand on vient d’un îlot perdu au milieu du Pacifique, la ville qui ne dort jamais est un peu ahurissante. Les sentiments sont partagés entre la moquerie (liée surtout au kitch des wedding chapels ou il est effectivement possible d’avoir Elvis pour officier), l’émerveillement (devant les décors somptueux des hôtels, et des casinos, de revoir la Tour Eiffel, de s’arrêter devant le spectacle des fontaines du Bellagio), la honte (de voir autant d’argent jeté par les fenêtres à une époque où on est soit disant en pleine crise), la pitié (pour les filles livrées en 20 minutes selon les flyers distribués à tous les coins de rue), l’addiction (pour le jeu… Rassurez vous on a craqué que 2 dollars)…

 

 

Bref, la conclusion qu’on retire de Vegas, c’est qu’il doit être facile d’y perdre toute notion de la réalité. Le temps et l’espace sont 2 éléments qui deviennent complètement absurdes dans cette ville qui vit en permanence. On réalise que ce qui se passe dans Very Bad Trip n’est pas si impossible que ça… Et on se doute qu’il doit même arriver bien pire.

 

Bref, on est allé à Vegas.

 

Le lendemain, on décide de s’en tenir à notre programme de base. Aller faire de la rando dans le désert du Mojave. Après un bon petit déjeuner chez notre copine du restaurant (à base de pancakes et de sirop d’érable), nous voilà partis direction le désert. Et c’est là que j’ai voulu faire le coup de la panne à la caravane… Rassurez vous tout est bien qui finit bien, nous finissons par trouver de l’essence, et repartons le réservoir plein pour profiter enfin de ces décors somptueux que nous offre le désert Mojave. D’abord une balade dans une forêt de Joshua trees. Et au bout du chemin, un panorama à couper le souffle ! Le désert à perte de vue, des montagnes au loin… Magnifique !

 

Un peu plus loin, nous allons escalader des dunes de sable. La montée est épuisante, même pour les mollets aguerris de nos athlètes ! Mais le décor est à nouveau incroyable. Et l’endroit parfait pour admirer le coucher de soleil avec une petite Budweiser dans la main.

 

D’un côté le soleil se couche dans des reflets dorés. De l’autre, c’est une lune pleine qui se lève, à peine dissimulée derrière quelques nuages sombres. Le temps s’arrête…

 

 

Mais voilà, le temps de passer une dernière nuit à Ludlow, et la caravane reprend la route… Mais pas n’importe quelle route… La route SixTy SiX (à prononcer tel Marc quand il a une expression qu’il répète à longueur de journée en exagérant à peine sur les syllabes !).

 

J’ai le cœur gros de les quitter, mais je suis surtout ravie de les avoir vu continuer à s’émerveiller de tout. S’il fallait une preuve que leur voyage était une réussite, c’est bien celle là ! Merci Camille ! Merci Marc ! Pour avoir partagé un petit moment avec moi ! Et pour nous prouver que les rêves sont réalisables ! Everything is possible !

 

Bonne chance pour la suite !

 

Marie-Sophie.

Arizona nightmare

On vous dit souvent que tout va bien, que la vie est belle, qu’on est heureux. Et c’est vrai ! Point de mauvaise foi ni de bonne humeur forcée, seulement une façon de voir le verre à moitié plein, toujours.

 

Mais vous vous en doutez, nous avons aussi nos petites baisses de régime. Ces coups de « moins bien » qui nous rappellent qu’un tour du monde à vélo, ça n’est pas des vacances…

 

Hier, nous avons fini la journée tard, dans la nuit, sous la pluie, sur une freeway pleine de poids lourds. Ce n’était pas drôle mais ça n’a pas duré longtemps.

 

Ce matin, fini la pluie. Nous reprenons la Route 66 (une vieille copine désormais) et passons d’un coup de pédale de la Californie à l’Arizona.

 

Faux-plat : ça grimpe dans ce paysage de far-west. Après le déjeuner, les gouttes commencent à tomber. Un peu plus franchement au fur et à mesure que le dénivelé s’accentue… Nous finissons par grimper un col à un peu plus de 1000 mètres sous des seaux d’eau, trempés jusqu’aux os d’un mélange de pluie et de sueur. Honnêtement, c’est dur. Pour moi en tout cas. Même si un coup d’œil à l’horizon permet d’admirer un paysage magnifique… j’en bave !

 

La descente n’est pas vraiment à la hauteur de la montée. Ça descend bien sur 10 km, puis on recommence un faux-plat. Vers 16h, petit coup de mou. Il faut un goûter pour recharger les batteries. La pluie a cessé mais il reste une vingtaine de km jusqu’à Kingman où nous voulons passer la nuit. Et ce faux-plat qui n’en finit pas…

Un aimable conducteur de pick-up nous propose de nous avancer mais nous refusons poliment la proposition. On va y arriver !

 

Une demi-heure plus tard, c’est la nuit qui tombe et Kingman qui n’arrive toujours pas. Trempés, doigts et pieds gelés, on pédale comme des robots. Je suis fatiguée !

Ah ! Ca y est ! les lumières de Kingman apparaissent enfin ! Et puis notre route s’en éloigne… Nous passons à côté de la ville qui a totalement disparu dans une obscurité à couper au couteau ! On se retrouve dans la nuit noire, crevés, à pédaler sans savoir trop où. Je suis épuisée, frigorifiée, je craque et les larmes se mettent à couler.

 

Heureusement, la ville finit par réapparaître et le logo d’un motel danse devant mes yeux comme un mirage. Nous nous y hâtons. La douche réchauffe nos corps engourdis et le lit nous tend les bras pour qu’une bonne nuit nous fasse oublier les difficultés de la journée…

 

Voilà à quoi peut ressembler une journée difficile. Même ici, aux États-Unis, où les routes sont faites d’asphalte, où nous communiquons aisément, où la nourriture et l’eau ne sont plus un sujet de préoccupation, la vie de cyclo-voyageur n’est pas qu’un long fleuve tranquille !

 

Dans tous ces moments, nous sommes deux pour nous serrer les coudes, et nous roulons en pensant à vous tous qui aimeriez peut-être être à notre place. Même si parfois… c’est nous qui aimerions être à la vôtre !

 

Camille.

Envoyes speciaux

En plein désert de Mojave, à Ludlow plus précisément (charmante bourgade de… 28 habitants), nous avons trouvé le Wi-Fi ! L’occasion de mettre en ligne, avec beaucoup de retard, l’article rédigé par nos derniers envoyés spéciaux, Steph et Pablo ! Merci les amis !

Les prochaines news vous seront données par Marie-Sophie, venue nous voir ce week-end.

 

Nous avons testé pour vous … 6 jours avec la Caravane à Pédales en Californie.

 

Prenez 2 cyclo-touristes bien mûrs mais tout frais

Ajoutez-y un petit air West Coast made in USA puis dégustez à la sauce locale avec, en exemple d’accompagnement, des burgers, des donuts, des burritos, des tacos, des french-fries, des pancakes…

 

Le secret de la recette consiste à bien choisir les moments pour chaque chose…

 

Tout d’abord, laissez-vous surprendre à l’aéroport de San Francisco par vos 2 amis dans de chaleureuses retrouvailles (Allez, un bon hug en Californie vaut bien un début décembre à Paris !)

 

Ensuite, parcourez la ville déjà bien maitrisée par vos « hôtes du voyage » et atterrissez dans THE bar à burgers et THE Cheesecake Factory. Best in town !

 

 

Soyez invités par d’adorables vélovers californiens pure souche – hôtes warmshowers et francophiles de surcroît – passez une superbe soirée à faire de la Ale homemade et des grillades au barbeuc’ dans le port VIP de SF, et traversez le Golden Gate à 8 roues ! Merci encore Paige et Jesse !

 

 

Appréciez ensuite ces deux bouilles en pleine forme qui ont méga la pêche, l’envie, et toujours autant de fourmis dans les jambes au bout de quelques jours de «sédentarisation». Pédaler or die. Yeah !

 

 

Puis, assistez au «Yes-I-did-it-plongeon glacé de Marc dans l’océan Pacifique», redécouvrez les joies du camping, des shamallows grillés éclairés à la lampe frontale, et revivez des moments entre amis comme s’ils n’étaient jamais partis plus d’un weekend.

 

 

Souhaitez enfin force et courage à ceux qui font tourner cette Caravane singulière car ils ont tout de même encore tout petit dernier continent à traverser et tirez votre révérence pour redonner roue libre à leur soif d’aventures, de rencontres, et de bons (et parfois pas si bons) moments…de rêve !

 

Damn it ! Ce fut vraiment bon les guys !

 

Steph & Pablo

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